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  PREPARATION DES REPRODUCTEURS
 

PREPARATION DES REPRODUCTEURS  

1. Préparation des béliers
1.1. Préparation sanitaire

La préparation du bélier est importante. Sachant que la fabrication d’un spermatozoïde prend deux mois et les températures élevées (fièvres, coups de chaleur, fumier trop chaud…) pénalisent la semence. Tous les traitements sont à proscrire à compter de 60 jours avant la lutte. Les béliers de moins de 12 mois ne seront pas utilisés (Piers, 2006). La préparation sanitaire des béliers revêt trois aspects : - La vérification des onglons - Le contrôle de l’intégrité des organes génitaux

1.1.1. Vérification des onglons
Les problèmes de boiterie doivent être réglés car ils handicapent fortement les béliers lors de la saillie. Un animal boiteux souffre en position debout, maigrit, se déplace difficilement et est moins ardent. Une prévention par vaccination contre le piétin et surtout des passages réguliers au pédiluve peuvent être souhaitables dans des conditions d’élevage difficiles (Dirand, 2007).

1.1.2. Le contrôle de l’intégrité des organes génitaux

il se réalise en même temps que la taille des onglons. Toute lésion de l’appareil génital altère les capacités de reproduction du bélier et conduit à son retrait momentané ou définitif de la reproduction. Par palpation externe et examen des différentes partie de l’appareil génital. On s’assure que le bélier ne présente pas de lésions du fourreau, des testicules ou de l’épididyme. (Dirand, 2007). 1.2. Les opération de conduite Les traitements antiparasitaires internes ou externes doivent être administrés avant la lutte. Selon la saison il peut être bon de tondre les béliers au moins un mois avant la lutte (Dirand, 2007).

1.2. Préparation alimentaire « Le flushing »
Pour éviter un excès d’engraissement, le flushing alimentaire, qui consiste en une suralimentation énergétique temporaire, doit être pratiqué chez les béliers hors des périodes de reproduction. Deux mois avant la lutte, il est nécessaire de relever le niveau alimentaire de la ration par un apport de fourrage de meilleure qualité ou par une distribution supplémentaire de 300 à 500g de concentré, on recommande également des apports vitaminiques.

1.3. Stimulation de l’ardeur sexuelle du bélier
Il est bon de réactiver l’ardeur sexuelle du bélier par la mise en sa présence d’une brebis en chaleur, pour cela une brebis peut être mise artificiellement en chaleur. Le comportement du bélier donne une première indication sur les possibilités de son utilisation. Lors de la lutte il est nécessaire de prévoir un nombre suffisant de béliers ; selon les races, on peut prévoir un bélier pour 30 brebis ou 20 agnelles en contre-saison et 1 bélier pour 50 brebis ou 30 agnelles en saison. Un nombre important de brebis par bélier diminue la fertilité, la prolificité et l’agnelage est plus étalé.. S’il y a plusieurs lots de lutte, intervertir les béliers tous les 21 jours pour éviter les surprises (stérilité de l’un d’entre eux). Les béliers fraîchement arrivés sont mis dans des lots de brebis à part pour éviter les bagarres (Piers, 2006).

2. Préparation des brebis 2.1.
Choix des femelles mises à la reproduction

2.1.1. Choix des agnelles à mettre à la lutte

La mise en lutte précoce des agnelles (vers 8-9 mois) est une technique dont dispose l’éleveur pour augmenter la productivité de son troupeau. Deux conditions sont à respecter : ne mettre à la reproduction que des femelles ayant un développement suffisant, et les faire bénéficier d’un régime alimentaire adapté et de soins particuliers pendant la lactation (Batellier, 2005). 2.1.2. Choix des brebis à réformer La prise en compte de l’état général des animaux, de leur âge et de leurs performances, conduit à réformer un certain nombre de femelles et à ne conserver pour la reproduction que celles qui sont capables de mener à bien une nouvelle compagne de production. (Batellier, 2005). Les réformes de brebis peuvent avoir des causes multiples. Toutes les brebis présentant des écoulements vaginaux doivent être éliminées, de même toutes celles ayant présenté des prolapsus du vagin ou du rectum, ou un agnelage difficile avec une mauvaise dilatation du col. (Piers, 2006). 1.2. Flushing alimentaire des femelles Pendant la période de préparation à la lutte, pendant la lutte elle-même et au cours du premier mois de la gestation, les variations brutales de l’alimentation doivent être proscrites car elles risquent de perturber la venue en chaleurs des brebis puis d’accroître la mortalité embryonnaire. Les apports retenus pour cette période doivent être choisis selon l’état réel des brebis à partir des besoins pour l’entretien et pour la reconstitution des réserves. Ils sont déterminés à partir du gain de poids souhaité (ou de l’amélioration de l’état corporel) et de la durée de la période disponible pour réaliser cet objectif (Boquier et al., 1988). Le flushing des femelles consiste en une suralimentation énergétique temporaire (plus de 20 à 30% des besoins d’entretien). Il doit commencer 2 à 3 semaines avant la saillie et se poursuivre pendant les 3 premières semaines de la gestation. Il peut être obtenu : - Par l’amélioration de la quantité des aliments offerts (choix d’herbe ou de fourrages moins encombrants), - Par l’augmentation des quantités disponibles ou offertes (réduction du chargement, du temps de séjour sur une parcelle) - ou enfin, surtout en bergerie, par la distribution d’aliments concentrés. (Boquier et al., 1988). Les brebis maigres qui ne sont pas remises du stress de leur dernière lactation sont celles qui profitent le plus de l’alimentation intensive. Par contre, on constate qu’elle est sans effet chez les brebis qui sont déjà plus en chair que la moyenne. Il est préférable d’augmenter la ration des brebis dont l’état de chair est coté 2–2,5 pour les faire passer à la cote 3–3,5. Les brebis qui bénéficient d’une alimentation plus riche produisent plus d’ovules que les brebis dont le régime reste inchangé. Une brebis doit passer environ 6 semaines sur un bon pâturage pour que son état de chair s’améliore d’un point et 3 semaines pour qu’il s’améliore d’un demi-point. Le tableau suivant indique la durée de la période d’alimentation intensive nécessaire pour que des brebis moins en chair que la moyenne atteignent l’état de chair idéal pour la reproduction. (O'Brien, (a) 2010). Tableau 05: La durée du flushing en fonction de la note d’état corporelle de la brebis (O'Brien, (a) 2010). Note d’état corporelle Période d’alimentation intensive (semaines) 1,5 9 2,0 6 2,5 3 3,0 2 Dans le cas des brebis qui ont déjà l’état de chair voulu, l’alimentation intensive débute environ 2 semaines avant la saison de lutte et continue au moins 2–4 semaines pendant la saison. On la prolonge après la lutte parce que cela a pour effet d’abaisser le taux de mortalité embryonnaire. L’alimentation intensive des brebis favorise en effet une meilleure fixation des oeufs fécondés à la paroi utérine, et diminue le risque qu’ils soient résorbés à cause d’un déficit énergétique chez la brebis. (O'Brien, (a) 2010). Il est déconseillé de continuer l’alimentation intensive trop longtemps après la lutte, car cela coûte cher et ne rapporte rien; en effet, on n’observe pas de gains du point de vue de la performance et de la productivité des brebis suralimentées au-delà de la période normale, quand on les compare aux brebis qui reçoivent une ration normale couvrant leurs besoins d’entretien. (O'Brien, (a) 2010).
 
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