insémination artificielle
L’insémination artificielle est une technique comportant une succession d’opérations qui permettent de recueillir le sperme du mâle puis de le déposer dans les voies génitales femelles, sans qu’il y’ait accouplement.
2.1. Particularités de l’insémination artificielle ovine
Des particularités anatomiques et physiologiques propres à l’espèce ovine ont une incidence sur les conditions de mise en œuvre et de développement de cette technique.
- Les brebis ne peuvent être inséminée qu’après synchronisation préalable des chaleurs à l’aide de traitements progestatifs. Les brebis non fécondées et qui reviennent en chaleurs 15 à 20 jours après ne peuvent pas être inséminées, l’éleveur doit conserver des béliers pour assurer ces retours.
- L’insémination artificielle est réalisée en semence fraîche, la durée de sa conservation est réduite 6–8h à 15C° après son conditionnement en paillettes.
- L’activité sexuelle est saisonnière : l’ardeur sexuelle des béliers, le volume et la qualité de l’éjaculat sont moindres au printemps.
- Les brebis dont les chaleurs ont été préalablement synchronisées sont inséminées une seule fois à un moment précis :
• 55h + ou – 1h après le retrait des éponges chez la brebis.
• 53h + ou – 1h après le retrait des éponges chez l’agnelle.
- Le col de l’utérus de la brebis étant quasiment infranchissable au moment de l’insémination, la semence est déposée à l’entrée du col, pour limiter les phénomènes de reflux, on est obligé d’utiliser de très petits volumes (0,22 ml).
- L’ovule ne peut être fécondé que pendant quelques heures, la durée de conservation du pouvoir fécondant des spermatozoïdes est plus faible en insémination que lors de la saillie et le traitement progestatif retarde encore leur progression dans le tractus génital (Batellier ,2005).
L’insémination ovine est pratiquée en quasi totalité en semence fraîche, avec un taux de fertilité de 55 à 75 %. La seule technique d’insémination applicable à l’utilisation de la semence congelée est la laparoscopie, qui reste cependant marginale et utilisée de façon variable (environ 1 % des inséminations) (Ponsart et al.,2004).
2.2. Méthode actuelle de l’insémination artificielle
-Récolte du sperme : la récolte du sperme se réalise de la façon suivante :
Les béliers sont excités devant une brebis en chaleur et la semence est recueillie à l’aide d’un vagin artificiel. Aussitôt après, elle est examinée sous microscope pour examiner la qualité de l’éjaculat.
-Dilution : le diluant utilisé est à base de lait de vache écrémé dans lequel sont ajoutés des antibiotiques et des sulfamides. La dilution s’effectue en fonction de la concentration en spermatozoïdes totaux recherchée et du volume de sperme pur initial.
- Conditionnement : la semence est alors conditionnée, de préférence en paillettes miniaturisées (0,25 ml), celle-ci sont plus efficaces, car elles permettent de pénétrer plus profondément dans le col de l’utérus et d’y déposer un faible volume de sperme (amélioration du taux de fécondation).
- Mise en place : les brebis dont les chaleurs ont été synchronisées au moyen d’éponges vaginales sont inséminées à des moments précis après le retrait de ces dernières. Un aide immobilise l’animal et lui soulève l’arrière-train en s’aidant d’un « chevalet ». L’inséminateur repère alors le col de l’utérus et dépose le sperme :
• 500 millions de spermatozoïdes en une seule fois ou, s’il y’a deux interventions 250 million à chacune d’elles.
• 500 millions à chacune des deux interventions pour les brebis allaitantes de plus en plus souvent, on ne pratique qu’une seule intervention par brebis sèche, 55 heurs après le retrait des éponges, en déposant donc 500 millions de spermatozoïdes en une seule fois. (INRAP,1989).
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