PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION CHEZ LE MALE
Il faut distinguer les organes génitaux internes (organes de production de semence) et les organes externes ou organes de l’accouplement. Les spermatozoïdes produits dans le testicule après la puberté, s’accumulent dans l’épididyme, sont éliminés pendant le coїt et déposés par le pénis dans les voies génitales femelles avec les sécrétions des glandes annexes (Kolb et al., 1975).
1. Les fonctions des testicules
Les testicules ont pour rôle d’élaborer les gamètes mâles ou spermatozoïdes et de sécréter l’hormone sexuelle mâle ou testostérone, sous l’influence de cette dernière, les caractères sexuels secondaires mâles se développent et la spermatogenèse est activée (Kolb et al., 1975) La formation des spermatozoïdes a lieu dans les tubes séminifères, tubes aboutissant au rete testis. Entre elles sont logées les cellules de leydig productrices de testostérone. Les gonies souches se divisent et deviennent des spermatocytes primaires, par une nouvelle division ceux-ci se transforment en spermatocytes de deuxième ordre. Les spermatocytes vont évoluer en spermatides puis en spermatozoïdes (Kolb et al., 1975). Dans la tête et le corps de l’épididyme, les spermatozoïdes subissent la maturation (qui dure environ deux mois), deviennent mobiles, acquièrent le pouvoir fécondant puis vont se stocker dans la queue de l’épididyme qu’est une véritable réserve de spermatozoïdes. Un éjaculat normal de bélier contient en moyenne trois milliards de spermatozoïdes. La spermatogenèse est de 50 jours en moyenne (Craplet et al.,1977)
2. Mécanisme hormonal contrôlant la fonction sexuelle
La régulation de la fonction sexuelle mâle est essentiellement contrôlée par les sécrétions hormonales : L’hypothalamus sécrète un peptide la GnRH qui stimule la synthèse hypophysaire et la libération de l’hormone gonadotrope ICSH. -les cellules interstitielles de leydig du testicule secrètent la testostérone qui intervient dans le contrôle des caractères sexuels primaires et secondaires -Les cellules de Sertoli produisent l’inhibitine qui exerce une rétroaction au niveau hypophysaire. -Les interventions entre ces hormones contribuent à assurer un équilibre dynamique indispensable au déroulement de la gamétogenèse et à l’émission du sperme. (Barret, 1992, cité par Aimeur et al., 2006).
3. Comportement sexuel du bélier lors de la lutte
Le bélier étant moins « saisonné » que la brebis, ce comportement peut s’observer à n’importe quel moment de l’année, mais c’est en automne que la « cour » du bélier est la plus complète et la plus intense. Les différentes séquences de celle-ci sont plus élaborée que chez la femelle, citons entre autres : - Le retroussement de la lèvre supérieure avec la tête relevée (flehmen). - Le léchage du flanc de la brebis avec rentrées et sorties rapides de la langue - Les petits coups saccadés de la patte antérieure contre le flanc de la brebis. Les performances de saillie du bélier sont parfois remarquables (jusqu’à trente-cinq saillies par jours). L’ardeur sexuelle et le nombre de saillies par heure sont en général plus élevés en fin d’après-midi et tôt le matin (meilleure efficacité pendant la nuit) (INRAP, 1989).
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