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  SITUATION DE L’ELEVAGE OVIN EN ALGERIE
 

SITUATION DE L’ELEVAGE OVIN EN ALGERIE

Introduction
L'étude de la situation de l'élevage ovin en Algérie, ne peut se faire que dans son contexte naturel, celui de l'agriculture ; En effet, la progression de l’élevage est liée au développement de l’agriculture dans son ensemble, car il est impossible de dissocier élevage, agriculture et sylviculture (Benabdeli, 1997). Parmi les éléments les plus important du potentiel agricole d’un pays, on distingue son potentiel en terre agricole, ses ressources hydriques et son potentiel fourrager, ce dernier conditionne fortement le développement des activités d’élevage.

1. Potentiel fourrager de l’Algérie
L'analyse du potentiel productif agricole du pays fait ressortir: une faiblesse des superficies en terres cultivables; une structure marquée par des aptitudes agro-pédologiques défavorables; une jachère trop importante; et un faible taux d'irrigation et de mobilisation des eaux (Bessaoud,1994). Ces contraintes ont comme conséquence, la faiblesse des superficies et de la production fourragère et pastorale, constituant ainsi un obstacle majeur au développement de l'élevage des ruminants en Algérie (Chebouti et al., 1995). En effet, en terme de bilan fourrager, la situation est marquée par un fort déficit. Pour des besoins annuels, estimés à environ 9,5 milliards d'UF (unités fourragères), les disponibilités ne sont en moyenne que de 4,8 milliards d'UF, soit un taux de couverture de 50,5 %. Cette situation est aggravée par le caractère aléatoire et saisonnier de la production, en raison d'une faible pluviométrie et de fréquentes sécheresses (Amellal, 1995) (tableau 01).

Les superficies fourragères, estimées à environ 668 220 ha, demeurent insuffisantes, compte tenu des besoins du cheptel ; rapportées à la superficie utilisée par l'agriculture, elles ne représentent que 1,6 %. Cette surface est constituée de fourrages cultivés et de fourrages non cultivés (naturels) .L'industrie des aliments de bétail, quant à elle, ne peut fournir qu'un appoint de l'ordre de 1,3 milliards d'UF (Amellal, 1995). Tableau 01 : Les ressources fourragères en Algérie. (Adem et al., 2002). Sources fourragères Superficie en (Hectares) Productivité moyenne (UF / Hectare) Observations Parcours steppiques 15 à 20 millions 100 Plus ou moins dégradés Les forêts Plus de 3 millions 150 - Chaumes de céréales Moins de 3 millions 300 Nécessité d’amélioration de la qualité des chaumes Végétation des jachères pâturées Moins de 2 millions 250 Nécessité d’orienter la végétation Fourrages cultivés Moins de 500 milles 1000 à 1200 Orge, avoine, luzerne, trèfle et le sorgho, vesce avoine Les prairies permanentes Moins de 300 milles - Nécessité d’une prise en charge

1.1. Les fourrages cultivés
Les fourrages cultivés sont composés essentiellement, de vesce avoine, qui représente 70% de la surface cultivée; 10% de la surface sont affectés aux céréales (orge, avoine, seigle). La luzerne et le sorgho sont peu représentés, 1 à 5% de la superficie cultivée (Abdelguerfi, 1987). 1.2. Les fourrages naturels Les superficies occupées par les fourrages non cultivés, sont beaucoup plus importantes, ils représentent 82 à 88% de la surface fourragère (Abdelghuerfi, 1987), et constituent l'essentiel des apports fourragers. Ils sont fournis par: les jachères fauchées ou pâturées, qui constituent les prairies temporaires annuelles; les prairies permanentes; les parcours forestiers; et les ressources pastorales steppiques.

1.2.1. Les jachères
La jachère, est une pratique agricole qui s'inscrit dans le cadre de la rotation et de l'assolement (Benabdeli, 2000) Chaque année, des millions d’hectares sont laissés en jachère sur lesquelles le développement d’une végétation spontanée constitue des prairies naturelles temporaires ou annuelles. La composition de ces dernières est très variable, et sous la dépendance étroite: du mode d'exploitation, de conditions climatiques, de la richesse de la flore spontanée; et de la nature de la culture précédente (Benharkat, 1978).

1.2.2. Les prairies permanentes et parcours forestiers
Les surfaces des parcages et parcours sont en nette régression, les prairies naturelles, selon leur situation écologique, ont été reconverties en cultures plus rentables (plasticulture, arboriculture…) (Laour et al., 1997). Quant aux parcours forestiers, ils ont régressé avec la réduction des surfaces boisées, ces dernières ont diminué d'un million d'hectare entre 1955 et 1997 (Bédrani, 2002).

1.2.3. Les terres pastorales et à vocation pastorale (la steppe)
Traditionnellement réservés à l'élevage ovin (Khelifi. 1999), ces terres couvrent environ 20 millions d'hectares, et forment un tampon entre les contrées désertiques du pays, et l'Algérie du nord, (Bédrani, 1995). Ces parcours ont été fortement réduits par les années de sécheresse, et par l'extension de la céréaliculture (Abdelguerfi, et al., 1997). Actuellement, ils sont dans un état de dégradation alarmant en raison du surpâturage (Le Houérou,1995). 2. L'élevage ovin 2..1. Importance des ovins par rapport aux autres espèces L’éleveur local est par tradition, plus orienté vers l’élevage des petits ruminants, que vers les bovins, (Auriol,1989).


Figure 01 : Importance des ovins par rapport aux autres espèces (Nadjraoui, 2001)



Ainsi, 78% de l’effectif animal est constitué par le cheptel ovin, localisé à 80% dans les régions steppiques et présahariennes; 14% par les caprins; alors que les bovins, ne représentent que 6% des effectifs (Nadjraoui, 2001) (figure: 01).
 
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